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Sony Music s’oppose à l’utilisation de son catalogue par l’IA

Le géant de l’industrie musicale Sony Music Group a récemment envoyé des courriers à plus de 700 entreprises d’intelligence artificielle (IA) et services de streaming. Ce courrier a pour objet de leur interdire d’exploiter son vaste catalogue musical sans autorisation préalable. Cette démarche vise à protéger les droits d’auteur des artistes de renom comme Beyoncé, Adele ou Harry Styles. Le but poursuivi est ainsi de leur assurer une juste rémunération pour l’utilisation de leurs œuvres.

Un enjeu majeur pour les artistes et l’industrie

L’essor fulgurant des IA génératives, qui s’entraînent sur d’immenses bases de données incluant des contenus protégés, soulève des questions cruciales. Parmi, elles le respect de la propriété intellectuelle occupe une place fondamentale. De nombreux artistess’inquiètent de voir leurs créations utilisées sans leur consentement ni compensation financière. C’est par exemple le cas de Drake ou The Weeknd,
Sony Music entend ainsi rétablir le contrôle des ayants droit sur l’usage de leur musique. Cela se traduira par des négociations d’accords de licence équitables avec les acteurs de l’IA. Le groupe demande également aux plateformes comme Spotify et Apple Music de clarifier dans leurs conditions d’utilisation que le “moissonnage” de contenus pour entraîner des IA est interdit sans autorisation.

Vers un cadre juridique adapté aux défis de l’IA

Sony Music reconnaît le potentiel de l’IA pour la création musicale. Cependant, le groupe insiste sur la nécessité de trouver un équilibre entre innovation et respect du droit d’auteur. Le débat juridique est ouvert, en France et en Europe, sur la protection à accorder aux œuvres utilisées par les IA.
Des initiatives législatives visent à mieux encadrer ces pratiques. Il s’agit notamment d’instaurer un droit à rémunération pour les créateurs et une obligation de transparence sur l’usage de l’IA. L’enjeu est de permettre le développement de ces technologies tout en préservant la vitalité de la création humaine et la juste rétribution des artistes.

Des solutions techniques pour protéger les créations

Face aux limites du droit, des chercheurs imaginent des solutions techniques pour permettre aux artistes de protéger leurs œuvres contre une utilisation abusive par les IA. C’est le cas de l’outil Glaze, qui modifie imperceptiblement les images pour les rendre inopérantes dans l’entraînement des modèles.
Une autre approche consiste à “empoisonner” volontairement les données d’entraînement. De cette façon, les contenus modifiés, pourraient corrompre les futures versions des IA et les faire dysfonctionner sur certaines requêtes. L’objectif est de pousser les concepteurs d’IA à négocier des licences avec les créateurs de contenus.

Conclusion

La démarche de Sony Music témoigne des défis posés par l’IA générative à l’industrie musicale. Elle appelle à une prise de conscience des acteurs technologiques et à un dialogue renforcé avec le monde de la culture pour bâtir un écosystème numérique plus équitable.
Si une régulation adaptée est nécessaire, la solution passera aussi par des innovations techniques et de nouveaux modèles économiques permettant aux artistes de tirer parti de l’IA tout en protégeant leurs droits. L’enjeu est de taille pour l’avenir de la création musicale à l’ère de l’intelligence artificielle.